Les distributeurs automatiques au pays du soleil levant
Représentant un chiffre d’affaires de 5000 milliards de yens (40 milliards d’euros), les distributeurs automatiques sont présents sur tout le territoire japonais....
Lire plusQuel est l’historique des DAB ainsi que leur évolution ? Comment les utiliser ? Quelle technologie se trouve à la base de leur fonctionnement ? Autant de questions auxquelles cet article apporte des réponses.
Reliés par des câblages téléphoniques, les premiers DAB au monde ont été conçus par la société suédoise Metior en 1964. Pourtant, c’est John Shepherd Barron, alors directeur de l’atelier de fabrication de la monnaie « De La Rue », que l’histoire retient comme inventeur de DAB en 1967. En effet, à travers Barclays ce dernier met au point le premier distributeur automatique de billets en libre-service au nord de Londres, notamment dans la ville d’Enfield Town.
Officiellement mis en service devant la presse, le dispositif a connu son premier retrait de la part d’une célébrité de l’époque du nom de Reg Varney. Un an plus tard, la France emboîte le pas au Royaume-Uni en installant en 1968 le premier DAB à Paris 9e arrondissement, rue Auber. Dès lors, le système mis en place connaît un succès sans précédent et fut installé dans d’autres villes telles que Nice, Marseille et Cannes. Après un an, plus de 10 000 clients avaient déjà adopté cette innovation.
Au départ, le système ne pouvait effectuer que des retraits d’argent. Mais au milieu des années 1980, Christian Burnier-Framboret met au point le premier logiciel français qui opère la mutation des distributeurs automatiques en guichets automatiques bancaires (GAB). De nombreux autres services restent désormais possibles avec ce dispositif.
À ses débuts, le DAB fonctionnait grâce à l’utilisation d’une carte en papier perforée. Ensuite, comme aujourd’hui, le client disposait d’un code secret de 4 chiffres qu’il devait composer. À cette époque, le plafond des retraits s’élevait à 10 livres à Londres et 200 francs à Paris. À présent, grâce aux progrès technologiques, ces papiers perforés ont laissé place à des cartes bancaires magnétiques ou à puce en plastique.
Avec l’avènement des GAB, en plus des retraits, il est possible de faire des dépôts en espèces ou par chèque. Ces caisses automatiques ordonnent des transferts de fonds, effectuent la vente de timbres-poste et réalisent l’impression de mises à jour de carnets de chèques. Pour certains de ces automates, le règlement de certaines factures et l’augmentation de crédit d’appel téléphonique restent valables. Pour ce faire, ces guichets couvrent désormais l’ensemble du territoire.
Si au départ, seuls l’enceinte des banques et d’autres endroits stratégiques pouvaient abriter ces distributeurs, les données ont désormais quelque peu évolué. En effet, ils demeurent présents dans les aéroports, les supermarchés, les magasins, les restaurants, voire des boîtes de nuits. En 2016, on pouvait recenser 57 136 GAB en France avec 85 euros en moyenne retirés en trois semaines. Concernant les CB, elles servaient en moyenne 22 fois par an. Aux États-Unis, on en compte 396 000.
La technologie déployée met en exergue des processeurs avec chiffrement dont on équipe des PC. En gros, il est question de logiciels et de système d’exploitation dont la sécurité dépend du processeur. Généralement, la connexion entre un GAB et le réseau interbancaire s’effectue par le biais d’un modem rattaché à une ligne téléphonique. Celle-ci peut être commutée ou dédié avec à la base des systèmes d’exploitation courants tels que Windows ou Linux.
Par ailleurs, pour mieux les adapter, les évolutions technologiques dans le secteur ont permis la mise au point de distributeurs automatiques parlants pour les handicapés visuels. En 2005, on en compte plus de 30 000 aux États-Unis. En termes de sécurité, les GAB restent fiables. Des dispositions sont prises pour les prémunir d’attaques aussi bien physiques qu’informatiques. Certaines institutions bancaires y postent même des agents de sécurité à cet effet. Toutefois, comme sur n’importe quelle machine, des pannes peuvent s’observer.
Les DAB se trouvent affectés par les nouvelles solutions de paiement via Internet, car leur nombre ne cesse de décroître depuis quelques années. En trois ans, de 2015 à 2018, 5% des machines présentes sur le sol français ont dû subir la fermeture. Le total des appareils dénombrés par la Banque de France en 2018 s’établissait à 52 697.
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