Les distributeurs automatiques au pays du soleil levant
Représentant un chiffre d’affaires de 5000 milliards de yens (40 milliards d’euros), les distributeurs automatiques sont présents sur tout le territoire japonais....
Lire plusLa pandémie de COVID 19 a sinistré de nombreux secteurs de l'économie. On parle souvent des problèmes dans la restauration et le tourisme ou encore dans le monde du spectacle. Cependant, d'autres secteurs plus discrets ont été touchés. C'est le cas notamment de la distribution automatique. En effet, depuis le déconfinement, on voit régulièrement en gare, en entreprise ou ailleurs, des distributeurs alimentaires condamnés ou interdits d'accès.
Une situation préoccupante qui appelle une réflexion sur les solutions à apporter pour que le secteur de la distribution automatique se relance.
D'après les premiers chiffres, les gestionnaires de distributeurs automatiques et de machines à café déplorent une perte d'activité qui se situe autour de 40 %. Un chiffre important, mais qui n'est pas l'unique préoccupation des professionnels du secteur. En effet, le premier objectif de ces derniers est de pouvoir écouler l'ensemble de leurs stocks de denrées alimentaires.
C'est un impératif à la fois économique et écologique pour ne pas gaspiller inutilement de la nourriture. À plus long terme, le secteur de la distribution automatique s'inquiète de la généralisation du télétravail.
Comme l'écrasante majorité d'automates se trouvent en entreprise, la perte pourrait être phénoménale. Mais alors, comment minimiser les dégâts ?
Pour passer la crise du mieux possible, les pouvoirs publics, ainsi que les professionnels de la DA (et leurs clients) ont mis en place des mesures. Voici donc les principales pistes de travail pour protéger les utilisateurs de machines automatiques sans nuire au secteur tout entier.
La première solution trouvée par les gérants de locaux qui accueillent des distributeurs automatiques a été d'interdire leur accès. Selon eux, c'est le meilleur moyen d'éviter tous risques de propagation du virus au sein de l'entreprise. Si cela peut sembler une bonne idée au départ, il faut voir aussi tous ses désavantages.
Tout d'abord, cette interdiction ne se trouve nulle part dans le protocole national de déconfinement pour les entreprises. D'un point de vue politique et médical, cette règle sanitaire de non-accès aux machines est donc inutile.
Ensuite, et c'est peut-être le plus grave, l'impact sur la vie de l'entreprise, le bien-être des employés et leur motivation est très négatif. En effet, ces derniers ont déjà été confinés, doivent porter le masque dans la plupart des lieux publics et parfois au bureau.
Ils vivent donc dans un stress constant. Or, le lieu de pause est normalement celui où les employés peuvent se détendre, prendre un café, une friandise ou boire de l'eau via une fontaine. Ce qui est maintenant devenu impossible avec l'interdiction d'accès aux distributeurs automatiques. En souhaitant privilégier leur santé physique, on nuit à leur santé mentale, ce qui peut être encore pire.
Pour minimiser au maximum les risques de contamination dans une salle de pause, il suffit de respecter les gestes barrières. Le port du masque est indispensable lorsqu'un employé parle à un autre employé ou lorsqu'un groupe se forme. Pour l'accès aux appareils, il faut :
En suivant ces règles simples, les risques de contamination par le COVID-19 sont diminués.
Quant à l’entretien des distributeurs et leur réapprovisionnement, ils sont effectués en respectant des règles d'hygiène optimales. Ces dernières sont stipulées dans le protocole sanitaire distribué à tous les gestionnaires de distributeurs par la Fédération nationale de la distribution automatique alimentaire (Navsa). Ainsi, la meilleure manière de relancer l’activité est de mieux communiquer avec les entreprises afin de leur faire comprendre que l'interdiction des distributeurs automatiques est contre-productive.
Des gestionnaires tentent, par exemple, de rassurer leurs clients en leur proposant des solutions sanitaires supplémentaires comme un liquide virucide à appliquer sur les distributeurs. Mais, encore une fois, ces initiatives ne sont que des "bonus". En suivant simplement les règles sanitaires en entreprise préconisées par le Gouvernement, les risques sont déjà minimes.
Comme pour beaucoup d'autres secteurs, les gestionnaires d'automates s'inquiètent pour leur avenir. À court terme, le bilan sera forcément négatif avec une réduction des effectifs et la fermeture de certaines entreprises. À long terme, si la pandémie persiste et si le télétravail continue, les entreprises de distribution alimentaire automatique devront s'adapter.
Mais dans tous les cas, les lieux publics auront toujours besoin de ce type de service. D'ailleurs, durant le confinement, les gestionnaires de machines distributrices ont approvisionné hôpitaux et lieux à risques sans aucune interruption, ce qui est à mettre à leur crédit.
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